Troisième semaine sans assemblée
5ème de Carême

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CoVid-19

Les églises peuvent fermer
Nos cœurs restent ouverts

  1. Chagrin et espérance
  2. Lumière ée de la Lumière
  3. Je Suis
  4. Le Fils vous rend libres
  5. Trinité
  6. Tout ce qu'a dit Jean est vrai
  7. Il vaut mieux qu'un seul meurt pour le peuple

Quand les mages virent l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie (Matthieu 2,10)

15
29 mars 2020
5ème dimanche de Carême

Chagrin et espérance

.Ezéchiel 37,12-14 - Psaume 129 - Romains 8,8-11 - Jean 11,1-45

Marthe et Marie, les deux sœurs de Lazare, ont fait prévenir Jésus qui s’était retiré en Galilée ; elles s’attendaient sans doute à ce que leur ami se mette en route pour venir sauver leur frère comme il avait guéri beaucoup d’autres personnes. Contrairement à ce qu’elles espéraient, Jésus ne se précipite pas, Lazare meurt.

Dès qu’elles rencontrent Jésus, elles lui font toutes les deux exactement le même reproche : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort » Marthe d’abord en venant au-devant de lui (v.21) puis Marie avertie par sa sœur (v.32). Aveuglées par la peine, elles ne voient chacune que sa tristesse personnelle, elles ne disent pas notre frère, elles disent mon frère ! Marthe l’active, celle qui était au service (cf. Luc 10,40), affirme sa foi en la résurrection des morts au dernier jour (v.24), mais cette espérance ne compense pas le chagrin de la séparation d’un être cher.

Les deux sœurs pensaient que le statut d’ami jouerait en faveur de leur frère, mais le Seigneur a dit : « Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître. » (Jean 15,14-15). La raison de ce miracle n’est pas parce que Lazare est son ami, même si Jésus a beaucoup de compassion pour la tristesse des personnes, c’est : « à cause de la foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé. » (v.42)

A deux semaines de la fête de Pâques, les chrétiens constatent et méditent les différences entre la réanimation de Lazare et la Résurrection du Christ. La pierre qui ferme le tombeau doit être enlevée, les saintes femmes trouveront celle du Saint Sépulcre roulée ; Lazare sort du tombeau, mais il est empêtré dans les bandelettes mortuaires et le suaire dont il est nécessaire de le délier par des personnes extérieures, Pierre et le disciple que Jésus aimait trouveront ces linges à leur place : « En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. » (Jean 20,5-8)

Lazare réanimé reste dans les limites de la vie, le Christ Ressuscité fait entrer l’humanité dans l’infini. « C’est ce disciple qui témoigne de ces choses et qui les a écrites, et nous savons que son témoignage est vrai. » (Jean 21,24)

Père JeanPaul Bouvier

16
30 mars 2020

Lumière née de la Lumière

Daniel 13, 41c-62 - Psaume 22 (23), 1-2ab, 2c-3, 4, 5, 6 - Jean 8, 12-20

Pour nous, chrétiens, la lumière brille dans nos ténèbres, mais qu'en est-il réellement?

Au début de l'ère chrétienne, cette lumière était marquée le jour du Baptême : le catéchumène descendait dans la piscine baptismale du côté de l'Occident, c'est à dire du côté où le soleil se couche (symboliquement, le soleil qui disparaît derrière l'horizon signifie que le mal est vainqueur), et le baptisé sortait après le Baptême du côté de l'Orient signifiant qu'il avait abandonné la vie de ténèbres pour vivre avec le Soleil Levant (nom fréquemment donné au Christ dans la littérature de l'époque) dans la pleine lumière du jour.

Il y a aussi tout le symbolisme de la lumière dans la liturgie de la vigile Pascale où la Lumière du Ressuscité tient une place importante.

Par la suite, toujours avec le même symbolisme, l'Eglise a choisi de construire les édifices consacrés en les orientant Est-Ouest, le bâtiment s'ouvre vers l'Est. Or, ces constructions avaient aussi la forme d'une croix où le chœur liturgique tenait la place de la tête du Christ. L'ouverture occidentale était donc aux pieds du Christ conformément au psaume : « Le Seigneur a dit à mon Seigneur : «Siège à ma droite, et je ferai de tes ennemis le marchepied de ton trône. »'' (Psaume 110,1). Cette disposition marquait aussi la victoire du Christ sur l'Ennemi, sur le mal.

La catéchèse du Moyen-Age utilisait abondamment ces symboles avec les personnes qui ne savaient pas lire. Aujourd'hui, nous les avons plus ou moins écartés au bénéfice de la lecture et des écrits, notamment dans la qualité des vitraux des églises gothiques.

Les symboles dans les lieux de culte ne sont plus aussi évidents qu’ils pouvaient être. Les chrétiens du XXIème siècle sont donc à méditer le rapprochement de ces deux paroles : « Aussi longtemps que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. » (Jean 9,5) et : « Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. » (Matthieu 5,14) Le Seigneur nous dit ainsi que nous avons pris le relai pour manifester la présence de Dieu, Père, Fils et Esprit là où nous sommes par toute notre vie.

Père JeanPaul Bouvier

17
31 mars 2020

Je suis !

Nombres 21, 4-9 - Psaume 101 (102), 2-3, 16-18, 19-21 - Jean 8, 21-30

Tout Israël sait que le Nom de Dieu signifie « Je suis » grâce à la révélation qui a été faite à Moïse : « Dieu dit à Moïse : « Je suis qui je suis. Tu parleras ainsi aux fils d’Israël : “Celui qui m’a envoyé vers vous, c’est : JE-SUIS”. » (Exode 3,14) Cette révélation s’accompagne d’une interdiction : « Tu n’invoqueras pas le nom du Seigneur ton Dieu pour le mal, car le Seigneur ne laissera pas impuni celui qui invoque son nom pour le mal. » (Deutéronome 5,11) De plus, les textes anciens n’écrivaient pas les voyelles, personne ne connait la prononciation exacte du Nom Sacré ‘YHWH’, seul le grand-prêtre descendant par primogéniture d’Aaron la savait.

Le IVème évangéliste insiste sur « Moi, Je suis » par deux fois, il démontre ainsi que Jésus révèle sa divinité, qu’il est « Dieu né de Dieu, Lumière née de la Lumière, Vrai Dieu, né du Vrai Dieu » (Credo de Nicée-Constantinople). Ses auditeurs ne sont pas dupes : « Sur ces paroles de Jésus, beaucoup crurent en lui. » (v.3)

Interrogé par le grand-Prêtre après son arrestation, Jésus lui répond non seulement par la citation du prophète Daniel : «  vous verrez le Fils de l’homme siéger à la droite du Tout-Puissant et venir parmi les nuées du ciel. » (Daniel 7,13 # Marc 14,62) mais il fait précéder cette phrase de ce qui semble être l’affirmation « Je suis ! » mais en fait Il prononce correctement le Nom de Dieu. Le Grand-Prêtre, effrayé que ce Nom soit prononcé en dehors du Saint des saints et par un homme qu’il pense être un homme ordinaire, déchire alors ses vêtements et crie au blasphème.

Saint Paul en s’adressant aux Philippiens rappelle que Dieu « lui a conféré le Nom qui est au-dessus de tout nom. » (2,9) leur montrant de cette façon que Jésus est Dieu, il est « Le Seigneur » (2,11) En bon juif pharisien, saint Paul ne peut pas prononcer le Nom, il utilise les périphrases habituelles : le ‘Nom qui est au-dessus de tout nom’ et ‘Le Seigneur’ sont des locutions utilisées pour éviter de blasphémer en prononçant le Nom de Dieu. appliquer ces noms à Jésus est une affirmation directe de sa divinité, retour à son point de départ de la démonstration : « Le Christ Jésus, lui qui était de la condition de Dieu… » (2,6)

Aujourd’hui, nous n’avons plus cette culture du Nom de Dieu, mais nous retrouvons cette connaissance lorsque nous faisons le signe de la croix : « Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit » et dans les sacrements, le Baptême : « Je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit » et le Sacrement de pénitence et de réconciliation dans la formule d’absolution : « Et moi, au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, je te pardonne tous tes péché »

Que soit béni le Nom de Dieu

Père JeanPaul Bouvier

18
1er avril 2020

Le Fils vous rend libres

Daniel 3, 14-20.91-92.95 - Cantique de Daniel 3, 52, 53, 54, 55, 56 - Jean 8, 31-42

Il est surprenant que des juifs puissent dire à Jésus : « nous n’avons jamais été les esclaves de personne. » (v.33) puisque la fondation du Peuple de Dieu s’effectue par la libération de l’Egypte où les descendants de Jacob avaient été réduits à l’esclavage : « Les Égyptiens soumirent les fils d’Israël à un dur esclavage, et leur rendirent la vie intenable à force de corvées : préparation de l’argile et des briques et toutes sortes de travaux à la campagne ; tous ces travaux étaient pour eux un dur esclavage. » (Exode 1,13-14). Tous les ans, à la grande fête de Pâque, le passage de la servitude à la liberté des enfants de Dieu, ils font mémoire de l’action de Dieu vainqueur de Pharaon : « ton peuple, que tu as fait sortir du pays d’Égypte par ta grande force et ta main puissante » (Exode 32,11).

De même, pendant l’Exil (587-835) : « Nabucodonosor déporta à Babylone ceux qui avaient échappé au massacre ; ils devinrent les esclaves du roi et de ses fils jusqu’au temps de la domination des Perses. » (2Chroniques 36,20)

Les contemporains de Jésus ne pouvaient pas avoir oublié tous ces événements !

Cela veut dire qu’ils ne s’appliquent les paroles du Christ qu’à eux-mêmes négligeant l’universalité de l’amour du Père. De plus, le Fils ne fait pas allusion à un esclavage physique, il parle de l’esclavage spirituel du péché qui tient toute personne sous son joug. Dans ce cas, seule la vérité peut libérer. Une vérité qui vient du Père et que seul le Fils peut nous faire connaitre car ils ne forment qu’un (cf. Jean 10,30 : « Le Père et moi, nous sommes UN. »)

Etre disciples du Christ c’est écouter sa Parole (v.31) et par sa Parole nous devenons fils de Dieu : « Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. Nous le savons : quand cela sera manifesté, nous lui serons semblables car nous le verrons tel qu’il est. Et quiconque met en lui une telle espérance se rend pur comme lui-même est pur. » (1Jean 3,2)

En ce temps où nous sommes isolés, malgré les charges de famille ou de travail qui peuvent être lourdes, prenons le temps d’écouter les appels qui nous sont lancés par le Seigneur dans sa Parole. Confiance, c’est lui qui nous guide.

Père JeanPaul Bouvier

19
2 avril 2020

Trinité

Genèse 17, 3-9 - Psaume 104 (105), 4-5, 6-7, 8-9 - Jean 8, 51-59

Le IVème évangile est littéralement une profession de foi en Dieu Trinité, Père, Fils et Esprit. Pris dans son ensemble, toutes les affirmations des symboles des Apôtres ou de Nicée-Constantinople y sont présentes.

Depuis plusieurs jours, la prédication de Jésus rapportée par saint Jean est une révélation de sa connaissance intime du Père, une relation que nul homme ne pourrait avoir. En particulier, le Christ s’applique à lui-même ce ‘Nom qui est supérieur  tout nom’ (cf. Philippiens 2,9) qui lui revient en raison de sa nature divine.

Dans ce passage, l’évangéliste souligne un élément particulièrement important de la foi chrétienne : le Fils est coéternel avec le Père, il est également créateur avec le Père et l’Esprit, mais il n’a qu’un seul Dieu. Dès le commencement de l’Eglise des personnes, dans le souci d’un strict monothéisme, réduisaient les trois Personnes divines à trois aspects ou modalités de l'unité divine fondamentale : Dieu serait Père lorsqu’il crée, Fils lorsqu’il s’incarne et Esprit quand il inspire les prophètes et les saints. Les affirmations de Jésus rapportées par saint Jean balaient ces hypothèses hérétiques : « Moi et mon Père, nous sommes un » (Jean 10,30), et : « Je suis dans le Père et le Père est en moi. » (Jean 14, 10). Un chrétien ne peut pas dire qu’il y eut un temps où le Fils n’était pas ! De toute éternité le Père engendre le Fils et l’Esprit procède du Père et du Fils. Le Fils EST avant de s’incarner dans le sein de la Vierge Marie.

Ceci explique la remarque : « avant qu’Abraham fût, moi, JE SUIS. » (v.58) qui est scandaleuse et blasphématoire pour ceux qui l’entendent.

Saint Paul développe également cette union du Père et du Fils : « Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix. » (Philippiens 2,5-8)

Le Christ nous invite non seulement à contempler cette communion Père, Fils et Esprit dans la Sainte Trinité, mais aussi à y participer à notre place : « Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes UN : moi en eux, et toi en moi. Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. » (Jean 17,22-23)

Montrons donc au monde l’amour du Père

Père JeanPaul Bouvier

20
3 avril 2020

Tout ce qu’a dit Jean est vrai.

Jérémie 20, 10-13 - Psaume 17 (18), 2-3, 4, 5-6, 7 - Jean 10, 31-42

A l’endroit où Jean baptisait les foules avaient entendu sa prédication et au vu des œuvres que le Christ accomplissait au milieu d’elles, elles se souviennent que Jean avait prophétisé ce qui est maintenant devant leur yeux.

Quelles sont donc les paroles de Jean qui ont pu les convaincre ?

Les éléments les plus importants que le IVème évangéliste rapporte les propos du baptiseur se trouvent dans le premier chapitre avec cette déclaration initiale : « Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « C’est de lui que j’ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. » (Jean 1,15) Une affirmation que les auditeurs du moment ne pouvaient pas comprendre puisqu’elle révèle l’incarnation dans ce monde de Dieu-le-Fils en communion de toute éternité avec le Père céleste.

Ensuite Jean définit son rôle d’après la prophétie : « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Redressez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe. » (Jean 1,23 cf. Isaïe 40,3) Cette prédiction n’est pas pour annoncer un renouveau d’une époque prophétique mais bel et bien pour annoncer la venue du Seigneur Dieu lui-même en préparant le peuple à l’accueillir.

Jean précise la mission du Christ : « Le lendemain, voyant Jésus venir vers lui, Jean déclara : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde ; c’est de lui que j’ai dit : L’homme qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. » (Jean 1,29-30) Le Messie vient pour apporter aux hommes un pardon total et définitif : « Broyé par la souffrance, il a plu au Seigneur. S’il remet sa vie en sacrifice de réparation, il verra une descendance, il prolongera ses jours : par lui, ce qui plaît au Seigneur réussir » (Isaïe 53,10)

Enfin Jean révèle la Sainte Trinité : « « J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et il demeura sur lui. Et moi, je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit : “Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, celui-là baptise dans l’Esprit Saint.” Moi, j’ai vu, et je rends témoignage : c’est lui le Fils de Dieu. » (Jean 1,32-34)

Avec leurs souvenirs du témoignage de Jean et les œuvres de Dieu accomplies par le Fils, « Beaucoup crurent en lui. » (Jean 1,42)

Comme eux nous avons le témoignage de l’Ecriture et nous voyons les œuvres de Dieu. Ayons confiance et croyons !

Père JeanPaul Bouvier

21
4 avril 2020

Il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple

Ezéchiel 37, 21-28 - Cantique de Jérémie 31, 10, 11,-12ab, 13 Jean 11, 45-57

L’évangéliste cite cette phrase du grand-prêtre Caïphe et il signale que c’est une prophétie, mais il précise que ce n’est pas dans le sens où elle a été dite dans le Conseil suprême qui ne cherche que son propre intérêt, c'est-à-dire sauvegarder leurs avantages, la ville et le Temple. Lorsqu’il rapporte cette parole, saint Jean connaît la Résurrection et il comprend que Caïphe a été inspiré par l’Esprit Saint mais qu’il n’a pas perçu le sens réel des mots qu’il prononçait.

Ce Temple construit de main d’homme était déjà condamné : « Jésus leur répondit : ‘Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai.’ […] Mais lui parlait du sanctuaire de son corps. » (Jean 2,19.21). Pour saint Jean la prophétie de Caïphe annonce des temps où l’humanité toute entière reconnaitra ce nouveau Temple, le Corps du Christ, corps mystique dont chaque homme et chaque femme est un membre : « l’heure vient où vous n’irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père. Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. Mais l’heure vient – et c’est maintenant – où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père. Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer. » (Jean 3,21-24)

Tout l’évangile de saint Jean est sous-tendu par la Résurrection qui manifeste des temps nouveaux de salut et de grâces ; il ne cherche pas à faire une narration de la vie de Jésus mais il montre que toute l’existence terrestre de Jésus est une annonce de la Résurrection que tous les discours de Jésus rapportés par cet écrit éclairent de façon nouvelle.

Ces derniers jours avant la Semaine Sainte ont été pour nous une catéchèse pour mieux appréhender ce mystère.

Père JeanPaul Bouvier


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