Temps Ordinaire 18ème dimanche - Année B

Exode 19,2-15 - Psaume 77 - Ephésiens 4,17-24 - Jean 6,24-35

1

Forces Armées de Guyane

3 août 2003

Adoptez le comporement de l'homme nouveau

2

Fort Neuf de Vincennes

5 août 2012

Quel signe vas-tu accomplir ?

3

Secteur Vermandois

2 août 2015

Vous avez vu des signes

4

Athies & Nesle

5 août 2018

Moi, je suis le pain de vie

5

1er août 2021

Avoir faim de Dieu

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3 août 2003

Forces Armées de Guyane

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n°201

Adoptez le comportement de l’homme nouveau

Dans l’épître aux Ephésiens que nous lisons les dimanches de cet été, saint Paul reprend les éléments fondamentaux de la vie chrétienne. Dans la lecture de ce dimanche, il nous rappelle que le chrétien ne doit pas vivre comme tous les autres hommes qui ne partagent pas la foi en Christ.

Mais il faut aussi entendre que les aspirations humaines ne sont pas toutes condamnables au même plan. Les désirs trompeurs dont saint Paul parle sont les désirs qui ne sont pas passés au crible de la prière. En effet, tout chrétien est constamment relancé vers la prière au moment où il est confronté à un choix – et la vie est faite de choix successifs.

Le chrétien n’est jamais seul, toute la communauté à laquelle il appartient prie régulièrement pour ses membres. Toute prêtre célèbre la messe principale du dimanche à l’intention de chacun des paroissiens de son territoire ; la prière universelle devrait toujours comporter des axes d’intercession pour les besoins locaux immédiats, même s’il est demandé également de sortir d’une appréciation à courte vue.

Avec l’appui de la prière de l’Eglise, le chrétien peut s’affirmer et se réconforter pour vivre pleinement son Baptême face au monde et dans le monde. Dans sa médiation, Jésus demandait au Père non pas de nous retirer du monde mais de nous garder du mauvais (Jn 17,15) de façon à ce que nous soyons des signes vivants de l’amour de Dieu pour tous les hommes.

L’homme ancien était celui qui n’était pas dans la lumière, l’homme nouveau est illuminé suivant le prologue de saint Jean : « Le verbe était la vraie lumière qui, en venant dans le monde, illumine tout homme » (Jn 1, 9)

père JeanPaul Bouvier
Aumônier catholique des Forces Armées en Guyane

5 août 2012

Fort Neuf de Vincennes

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n°627

Quel signe vas-tu accomplir ?

Des personnes ont traversé le lac pour retrouver Jésus. Ils ont été subjugués par son enseignement. Sur l’autre rive, ils ont été témoins de la multiplication des pains et des poissons (cf. Jean 6,1-15) Ils lui donnent le titre de ‘rabbi’. Mais malgré tout ce qu’ils ont vu et entendu, ils lui demandent encore « quel signe vas-tu accomplir pour nous puissions te croire ? »

Ces gens citent Moïse qui a donné la manne, le pain venu du ciel, au peuple dans le désert (cf. Exode 16,14-16) mais Jésus leur rappelle que ce n’est pas Moïse qui leur a procuré de quoi manger mais son Père qui a voulu ce miracle qui a duré tant que les hébreux étaient en marche et a cessé dès qu’ils peuvent profiter de la nourriture de la Terre Promise (cf. Josué 5,12)

La réponse de Jésus est sibylline, les auditeurs pensent qu’il parle d’un nouveau miracle de la manne lorsqu’il dit : « Le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. » et aussitôt ils lui réclament ce pain-là mais Jésus leur explique : « Moi, je suis le pain de la Vie. » En disant cela, il voudrait leur faire comprendre que le don de Dieu n’est pas uniquement dans de la nourriture matérielle, mais aussi dans la nourriture spirituelle.

Ce passage de l’évangile de saint Jean s’adresse aussi à nous qui participons régulièrement à la messe, l’hostie qui a été consacrée est devenue le Corps du Christ, c’est bien ‘le pain venu du Ciel’, ce n’est pas seulement pour ceux qui vont communier, mais pour donner la vie éternelle au monde entier. La réponse ‘Amen’ du croyant qui reçoit le ‘Corps du Christ’ signifie qu’il croit fermement à cette présence réelle du Fils unique du Père.

Le signe que demandaient les contemporains de Jésus, nous l’avons à chaque fois que nous sommes en sa présence lors d’une célébration eucharistique et juste après la consécration nous pouvons croire et proclamer le mystère de la foi car nous avons vu ce signe accompli par le Christ devant nos yeux.

Des signes nous sont donnés par tous les Sacrements ; à chaque célébration sacramentelle, Dieu, Père, Fils et Esprit s’engage à nous adopter (Baptême) à nous inspirer (Confirmation) à nous nourrir (Eucharistie) à nous pardonner (Réconciliation & Pénitence) à nous aider dans les difficultés et les joies du  couple (Mariage) à nous aider à vivre avec la maladie (Sacrement des Malades) et à nous donner des pasteurs (Ordination)

« Quel signe vas-tu accomplir pour nous puissions te croire ? » demandaient les auditeurs de Jésus ; le Christ nous donne des signes tous les jours afin que nous puissions croire, la lecture de ce passage d’évangile nous aide à les découvrir et à en tirer tout le bénéfice…

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier du Fort Neuf de Vincennes

2 août 2015

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n°827

Vous avez vu des signes

Les foules qui suivent Jésus ne sont jamais satisfaites, il leur faut toujours davantage de signes. Elles viennent d’être rassasiées par la multiplication des pains, mais peut-être ne se sont-elles pas rendu compte du miracle : le pain semblait inépuisable, elles n’avaient pas vu qu’il n’y avait que cinq pains et deux poissons à l’origine de cette distribution ; seuls les Apôtres et le jeune garçon qui avait accepté de donner sa pitance avaient constaté que les pains se multipliaient à profusion, au-delà même des besoins de cette foule de cinq mille hommes. La question « Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire ? » n’est donc pas aussi saugrenue qu’elle peut sembler de prime abord.

Combien de fois dans notre vie avons-nous posé cette question au Seigneur ? Nous sommes comme ces foules qui accourent auprès de Jésus parce qu’elles ressentent une grande joie à l’écouter prêcher, mais, dans le même temps, elles ont des doutes et demandent un signe tangible pour pouvoir éliminer cette incertitude.

Pourtant, il n’y a pas que les signes qui nous rapportés par les évangélistes : le Père éternel, par l’intercession de son Fils, le Ressuscité siégeant dans la Gloire, envoie son Esprit dans l’Eglise et suscite des témoins dont les révélations sont des réponses à la question ‘Quels signes ?’. Dans l’Histoire humaine, Dieu a envoyé des signes à des hommes et des femmes qui se sont levés pour montrer au monde, et tout spécialement aux chrétiens, les merveilles de Dieu.

Depuis le matin de Pâques, c’est dans l’action de ces personnes animées par l’Esprit Saint que les doutes sont levés et que le Salut annoncé et assumé par le sacrifice du Christ, le Fils du Père venu dans notre chair pour sauver les hommes, est proclamé.

L’Eglise attire le regard et la réflexion de l’humanité sur l’action inspirée de ces personnes en les déclarant saintes, ainsi ce sont elles qui deviennent les signes dont nous avons besoin dans notre vie de foi, elles prennent pour elles ce que Jésus disait de lui-même : « Mais j’ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean : ce sont les œuvres que le Père m’a donné d’accomplir ; les œuvres mêmes que je fais témoignent que le Père m’a envoyé. » (Jean 5,36)

L’examen de notre vie nous permet de reconnaître tous les signes que le Seigneur nous envoie mais que nous ne voyons pas immédiatement. L’attitude des foules qui suivaient Jésus nous permet de demander le discernement nécessaire pour que ces signes nous soient révélés dans leur plénitude.

Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois

5 août 2018

Paroisses Nesle & Athies

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n°1024

Moi, je suis le pain de vie

Le grec ancien n’utilise pas les pronoms dans les conjugaisons des verbes, la désinence suffit pour exprimer le sujet. Ainsi, en français, « Suis » pourrait indiquer sans erreur possible que le sujet est la première personne du singulier. Aussi lorsque le pronom figure dans les textes grecs, le traducteur n’a pas d’autre choix que de le répéter pour souligner l’emphase désirée par l’auteur.

L’importance de cette conjugaison « Je Suis » est encore accrue parce qu’elle est l’option retenue par la traduction grecque de l’Ancien Testament de peu antérieure à Jésus (la Septante : LXX) lorsque Dieu révèle son Nom à Moïse : « Dieu dit à Moïse : « Je suis qui je suis. Tu parleras ainsi aux fils d’Israël : “Celui qui m’a envoyé vers vous, c’est : Je Suis”. » (Exode 3,14)

L’évangéliste saint Jean est un fin lettré, il connaît parfaitement la langue grecque ; l’utilisation de cette locution est parfaitement volontaire. Il est donc intéressant de repérer les autres emplois de cette formulation dans la bouche de Jésus même si, pour des questions linguistiques, la traduction est quelquefois légèrement différente. Lorsque le Christ utilise cette expression avec insistance, il révèle qu’il est Dieu (cf. Jean 4,25-26 ; 8,23 ; 10,10 ; 13,13 ; 14,11)

C’est lors de son arrestation que la puissance du Nom de Dieu est manifestée : « Alors Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver, s’avança et leur dit : ‘Qui cherchez-vous ?’  Ils lui répondirent : ‘Jésus le Nazaréen.’ Il leur dit : ‘C’est moi, je le suis.’ Judas, qui le livrait, se tenait avec eux. Quand Jésus leur répondit : ‘C’est moi, je le suis’, ils reculèrent, et ils tombèrent à terre. » (Jean 18,4-6) Devant le nom de Dieu, les hommes ne peuvent pas rester debout mais ils se prosternent

« Moi, je suis le pain de vie. » (Jean 6,35) répond Jésus à la foule qui lui réclame un signe équivalent à la Manne du désert. Il veut leur faire comprendre que la manne leur a permis de subsister pendant l’Exode. Même si elle était un don du Père, elle n’était qu’une nourriture nécessaire à la survie pendant cette pérégrination. Il offre bien davantage maintenant : le pain de la vie éternelle !

Contrairement à cette foule, nous allons recevoir ce pain de vie en pleine conscience et l’avertissement de saint Paul résonne en nous : « Et celui qui aura mangé le pain ou bu la coupe du Seigneur d’une manière indigne devra répondre du corps et du sang du Seigneur. On doit donc s’examiner soi-même avant de manger de ce pain et de boire à cette coupe. » (1Corinthiens 11,27-28)

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde

1er août 2021

Paroisses Nesle & Athies

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n°1229

Avoir faim de Dieu

A peine les hébreux avaient-ils traversé la mer Rouge qu’ils commençaient à récriminer contre Moïse et Aaron. Ils regrettaient déjà l’espèce de confort qui leur était assuré par leur vie d’esclaves : en échange de leur liberté, ils avaient l’assurance d’avoir à manger. Dans leur nouvelle condition ils avaient perdu cet avantage et ils risquaient de mourir de faim et de soif dans ce lieu inhospitalier. Leur enthousiasme à aller adorer Dieu dans le désert devient une méfiance contre ceux qui parlent au Nom de Dieu.

Le soir même un vol de caille venait pour leur apporter de quoi manger et le lendemain matin le miracle de la Manne avait lieu pour la première fois dans une répartition de justice et d’égalité entre toutes les familles : « Celui qui en avait ramassé beaucoup n’eut rien de trop ; celui qui en avait ramassé peu ne manqua de rien. Ainsi, chacun en avait recueilli autant qu’il pouvait en manger. » (Exode 16,18) Ce miracle quotidien dura jusqu’à l’entrée en Terre Promise : « Le lendemain de la Pâque, en ce jour même, ils mangèrent les produits de cette terre : des pains sans levain et des épis grillés. À partir de ce jour, la manne cessa de tomber, puisqu’ils mangeaient des produits de la terre. » (Josué 5,11-12a)

Le IVème évangéliste a sans aucun doute ce récit dans son esprit lorsqu’il écrit ce passage et il en comprend tout de suite le parallélisme : comme les hébreux avaient vu le miracle du passage de la mer Rouge, les contemporains de Jésus ont vu la multiplication des pains et comment à partir de cinq pains et deux poissons il a pu nourrir une si grande foule.

Comme les hébreux encore, cette foule demande un autre signe sans savoir encore ce qu’il sera mais elle fait référence à la Manne. Le Christ saisit cette opportunité pour leur rappeler que ce n’est pas une œuvre d’homme, Moïse ou Aaron, qui a effectué ce miracle mais le Père qui est dans les Cieux et il annonce à la foule que ce nouveau miracle qu’elle demande sera aussi une nourriture céleste : « Moi, je suis le pain de la vie.  Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ;  celui qui croit en moi n’aura jamais soif. » (v.35)

Cette identité entre le pain de la Vie et Dieu-le-Fils sera montrée aux Apôtres le soir du Jeudi Saint lors que dernier repas de Jésus avec ses disciples mais ils ne la comprendront que lors de la Résurrection.

Comme les hébreux du désert, comme la foule autour de Jésus, nous exigeons toujours de nouveaux signes pour éclairer notre foi car nous voulons faire l’œuvre de Dieu. La réponse se trouve dans la Parole qui nous est donnée aujourd’hui : « L’œuvre de Dieu, 
c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé
. » (v.29)

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde d’Athies


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