bienheureux Jean XXIII


Italien. Angelo Roncalli naît le 25 novembre 1881 à Sotto il Monte, près de Bergame, en Italie, mort à Rome le lundi de Pentecôte 3 juin 1963

D'une famille de petits cultivateurs, il estOrdonné prêtre en 1904, il devient secrétaire de l’évêque de Bergame, aumônier d’étudiants en 1918, puis professeur au séminaire du Latran. Pie XI le fait archevêque en 1925 et le nomme représentant officiel du Saint-Siège en Bulgarie. Pendant neuf ans, il visite les communautés catholiques, qui sont minoritaires en Bulgarie, et surtout il apprend sur le terrain, dans les rencontres avec les orthodoxes, la tâche difficile qu’est l’œcuménisme. En 1934, il est nommé délégué de Rome pour la Grèce et la Turquie, pays à la fois très différents et ennemis. Mgr Roncalli établitdes liens d’amitié avec le patriarche de Constantinople, Athénagoras. Pendant la guerre, entre 1940 et 1944, il arrache, avec l'appui du pape Pie XII, un certain nombre d’israélites aux mains des nazis qui occupent la Grèce.

En novembre 1944, il est nommé nonce à Paris et y trouve une situation extrêmement délicate : le Gouvernement provisoire de la République voulait que fussent destitués la quasi totalité des évêques français qu'il estimait - à tort - avoir eu des complaisances envers les nazis. Mgr Roncalli obtient, à force de diplomatie, que trois évêques seulement soient amenés à quitter leur siège. Pendant les neuf ans (1944-1953) où il est nonce à Paris, il entre en amitié avec des hommes politiques aux idées très différentes des siennes, tels Vincent Auriol (président de la république) ou Édouard Herriot (maire de Lyon et président de l'Assemblée Nationale). Angelo Roncaldi est plutôt proche des chrétiens traditionalistes et marque des réticences par rapport à la Mission de France et aux prêtres-ouvriers (qui feront l’objet d’une interdiction de la part de Rome en 1954).

Cardinal en 1953, il est alors nommé archevêque de Venise, où il manifestera un accueil plein de délicatesse et de bonté envers tous.

Le 28 octobre 1958, au douzième tour de scrutin pour l’élection du nouveau pape qui doit remplacer Pie XII, c’est le cardinal Roncalli qui est élu, à l’étonnement de tous. Il prend le nom de Jean (en l’honneur de l’humble saint Jean-Baptiste). Ce pontife de soixante-dix-sept ans est alors généralement regardé comme un «pape de transition» entre la difficile succession de Pie XII et l’aspiration des catholiques à une ère nouvelle de l’Église. Par ailleurs, le nouveau pape, de petite taille, corpulent, un peu tassé par l’âge, n’a rien de l’allure hiératique de son prédécesseur. Mais très vite, on s’aperçoit que sa physionomie mobile et souriante, ainsi que ses yeux vifs, «parlent», et les mass media n’ont aucune peine à imposer cette image d’un paysan proche des réalités, plein de bonté, d’astuce et de sagesse.

Six semaines après son élection, Jean XXIII annonce la nomination de vingt-trois cardinaux (parmi lesquels Mgr Montini, le futur Paul VI) Par là, il commence à renouveler la Curie romaine et à réorganiser le gouvernement de l’Église. Trois mois après son élection, le 25 janvier 1959, il annonce une nouvelle qui fait l’effet d’une bombe : la convocation du second concile du Vatican.

Aussitôt Jean XXIII fait accélérer le processus de préparation du concile. Dès juin 1959, il envoie une lettre à tous les évêques du monde entier pour leur demander leurs suggestions. Le concile parvient à se réunir le 11 octobre 1962. Avant le début de l’assemblée, le 15 mai 1961, Jean XXIII avait signé une lettre encyclique importante, Mater et magistra , sur le rôle de l’Église et, au cours même du Concile, le 11 avril 1963, une autre, plus importante encore, Pacem in terris , sur la paix du monde. Ces encycliques ont un grand retentissement au-delà même des frontières de l’Église.

Jean XXIII suit avec une vive attention les travaux du concile, en veillant cependant avec le plus grand soin à ne pas intervenir et à laisser les deux mille évêques mener librement leurs travaux. Les travaux préparatoires du Conciles sont repoussés par l'ensemble des évêques qui désirent un autre ton pour une telle réunion. Mais la maladie a déjà atteint «le bon pape Jean». Il meurt le soir du lundi de Pentecôte 3 juin 1963, après cinquante-cinq mois seulement d’un pontificat qui aura néanmoins suscité de grands changements dans l’Église.


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